« L’idée du film vient de ma propre expérience, la mort de mon frère il y a huit ans. Deux ans plus tard, je me suis mis à écrire. D’un côté, j’ai senti que je ne pouvais pas faire le film, mais de l’autre, je me suis dit que ce serait ce film, ou rien. J’ai donc fait une première version du scénario qui m’a beaucoup plu, mais en la montrant, j’ai réalisé qu’elle n’était pas encore assez détachée de mon histoire personnelle. Ce n’était pas encore un film avec sa propre logique. Le deuil était un terrain qui me permettait de chercher certaines limites et de jouer avec elles. Je voulais partager cette expérience qui pour moi, était tout sauf solennelle. J’aimais l’idée d’explorer comment, dans ces circonstances, les personnages pouvaient prendre des décisions qu’ils ne prendraient pas autrement. De plus, je crois que le film montre un espace peu représenté en Colombie : le monde urbain, une représentation locale qui manque parfois. Je pense que cela peut susciter une certaine curiosité chez les spectateurs. Nous ne devons pas toujours faire du cinéma social. » Juan Sebastián Quebrada, LatAm cinema. |