Dans ce documentaire, les deux histoires ne se rejoignent jamais, mais coïncident sur le thème de la perte et de la persévérance pour récupérer ce qui a été perdu.

Les disparitions : celles d’un fils et d’une jungle. Mary Martínez et Francisco Hernández entreprennent de longs voyages risqués pour retrouver ce qu’ils ont perdu. Mary cherche son fils Marco Antonio à travers le territoire mexicain, tandis que Francisco plonge dans la jungle de la Mosquitia au Honduras menacée de disparition, ce qui oriente toute leur vie.

Le réalisateur Ludovic Bonleux a connu Francisco, doyen de l’ethnie pesh, lors d’un documentaire sur le travail d’une linguiste qui travaille dans la région de la Mosquitia. Frappé par le danger de disparition de cette langue ainsi que de son environnement, il a décidé de raconter l’histoire du point de vue de ses habitants qui doivent émigrer, avec une réflexion critique sur ce monde où disparaissent des personnes, des écosystèmes et des cultures entières.

Quant à la disparition criminelle de migrants, Ludovic Bonleux traite le sujet depuis l’Amérique à travers les familles de cette région qui recherchent leurs enfants disparus au Mexique. Il s’est rapproché de la Caravane des Mères qui se forme chaque année au Mexique, où il a rencontré Mary et l’a accompagnée jusqu’à l’endroit où son fils a été vu pour la dernière fois. Les enfants font un long voyage depuis l’Amérique centrale en espérant arriver aux États-Unis et des années plus tard, les mères font ce même voyage dans l’espoir de retrouver leurs enfants perdus.