« Nous voulions faire un film qui montre le pouvoir absolu qu’a celui qui examine la décision d’une ou deux personnes de changer de pays, sans doute pour des raisons liées à leur origine, leur orientation sexuelle ou la couleur de leur peau. Nous ne voulions pas faire un film qui ne montre que la procédure d’immigration mais aussi mettre en avant ses conséquences émotionnelles. C’est une histoire personnelle, dans un sens, parce que nous venons tous les deux du Venezuela : nous avons vécu nous-mêmes tout cela.  C’est une histoire universelle sur des gens d’Amérique du Sud et leur terreur quand il s’agit de traverser une frontière parce que ce que la police des frontières fait, c’est qu’elle vous inflige un niveau de violence verbale tout aussi dur que n’importe quelle violence. C’est difficile à encaisser, comme de voir que l’Europe et les États-Unis éludent complètement leur responsabilité par rapport aux situations où se trouvent des gens de certains pays et aux raisons pour lesquelles ces gens veulent émigrer. »

Juan Sebastián Vásquez, Alejandro Rojas, Cineuropa.