« J’ai grandi pendant la dictature de Pinochet, dans une ambiance très militarisée, cela fait partie de mon histoire… Ce ne sont pas forcément les “bourreaux” de la dictature qui m’intéressent, c’est le mal ordinaire. N’importe qui peut être bourreau… Sous la contrainte, on peut nous obliger au pire. Mariana est très curieuse de la nature humaine et de ses limites. Jusqu’où l’homme est-il capable d’aller ? Ce sont des questions que je me pose.  Avec Mariana, on ne sait jamais ce qu’elle va faire. Alors qu’elle a de quoi faire tomber son père et les gens de sa caste, elle se range du côté des siens. Elle ne trahit pas, même si ça paraît immoral, mais je ne voulais pas d’une héroïne. Je ne fais pas des films pour plaire. Je fais du cinéma pour faire réfléchir. »

Marcela Said, Festival de Cannes, Semaine de la Critique, 2017.