« Pour moi, le cinéma est avant tout perspective ; nous voyons le point de vue d’un personnage. Je trouvais intéressante une histoire où je comprenais pourquoi la mère ou les enfants prennent certaines décisions, sans porter un jugement. […] Dans le cas de Renato, le fils aîné, son besoin de liberté et sa rébellion s’expriment par de grands angles qui ouvrent l’espace, dans une ville comme Tijuana d’où beaucoup veulent s’enfuir. Pour Abel, le plus jeune fils qui vit la désillusion du premier amour, les couleurs sont devenues pâles et les plans sont plus resserrés, parce que son conflit est intérieur. Quant au personnage d’Ángeles, qui est l’histoire d’une femme mûre, plus terre à terre, sa tranquillité apparente cache un véritable chaos. »

Rodrigo Álvarez Flores, IMCINE