« J’ai tenté de faire un mélange entre la réalité documentaire sur l’apparition du diable au moment du carnaval et celle du père, ce « diable » paternel à la fois sympathique et effrayant. Le jeune homme ne veut pas reproduire la masculinité par simple répétition. À la recherche de ses références paternelles, il veut connaître qui est vraiment son père. Il souffre beaucoup de ne pas pouvoir trouver celui qu’il souhaite.  […]  La réalité de l’Argentine est le résultat d’un profond métissage. Pour moi, le cri final du fils est le cri des Argentins quant à leur identité. En effet, le jeune homme ne comprend pas bien quelle est son identité, pourquoi son père est un voleur, etc. C’est pour moi une question fondamentale comme pour nous tous les Argentins : qui sommes-nous ? Voilà comment j’interprète en sous-texte ce cri final. »

Juan Pablo Félix, Le Club de Médiapart